Baignée dans la musique depuis l’enfance, j’ai suivi pendant dix ans des cours de piano dans une école de musique associative. J’ai aussi longtemps pris des cours de chant où en parallèle je me produisais sur scène.

Après avoir obtenu une licence en Sciences de l’éducation, j’ai découvert par hasard la formation au métier de Musicien Intervenant ; qui alliait ma passion pour la musique et la pédagogie.

Mes deux années passées au CFMI m’ont étaient grandement bénéfiques autant sur le plan artistique comme sur le plan personnel. Cela a développé ma curiosité, ma créativité et une meilleure confiance en moi. C’est une formation pluridisciplinaire qui allie : chant, instruments, expression corporelle, théâtre, stages pratiques…

Dès l’obtention de mon diplôme de Musicien Intervenant, en juillet 2022, j’ai postulé à la Cité des Arts de Montpellier où ma candidature a été retenue. Je suis maintenant salariée, employée par la Métropole sur un poste à temps complet (20h). Grâce aux nombreux bagages que j’ai acquis au CFMI, je m’épanouis de jour en jour dans ce métier-passion.

Après une carrière dans le commerce, je décide d’une reconversion professionnelle à l’âge de 40 ans. Je me remets à niveau dans ma pratique du piano et en formation musicale, puis j’intègre le CFMI.

Je suis recrutée sur un poste à temps plein de musicienne intervenante au sein d’un Conservatoire à Rayonnement Intercommunal dès l’obtention du dumi.

Je suis titularisée par voie de concours quelques années plus tard, j’ai en charge la coordination du département Musiciens Intervenants.

Aujourd’hui je souhaite me mettre à niveau dans la discipline de direction d’orchestre, qui est un prérequis pour passer le concours de Professeur d’Enseignement Artistique chargé de direction de conservatoire.

Plus j’avance dans ma carrière, et plus je constate l’énorme richesse qui nous est transmise sur ces deux années de formation. J’ai mis à profit absolument tous les enseignements, tout m’a été nécessaire, et jamais je ne me suis retrouvée sans ressources face à une situation pédagogique inédite. Et cette expérience de travail en microcosme entre étudiants, où l’on apprend à collaborer, à s’affirmer ou à s’adapter, qui peut être aussi bien passionnante que frustrante selon les contraintes, donne tous les atouts relationnels qui seront mis en jeu dans le travail de partenariat indissociable du métier de musicien intervenant.

Une des plus belles étapes que j’ai traversé dans ma vie c’est mon passage par le CFMI d’Aix en Provence. Un PAS-SAGE transformateur et alchimique.

Transformateur car ma vie après ça n’a plus jamais été la même ; et alchimique car la substance humaine que j’étais à l’époque a été profondément bouleversée par la lumière, l’intelligence et l’amour du corps enseignant et de mes camarades de promotion que je garde dans mon cœur à tout jamais.

Quand j’ai décidé de faire ce petit pas toutes les portes se sont ouvertes une après l’autre d’un coup. J’ai obtenu l’aide du Fongecif pour financer la formation et ils m’ont même donné un salaire pour étudier la première année. Dans la deuxième année j’ai épuisé tout ce qui me restait de mon chômage.

Herman Hesse dit dans son livre Demian « L’oiseau cherche à se dégager de l’œuf. L’œuf est le monde. Celui qui veut naître doit détruire un monde »

J’ai choisi de détruire mon monde à 40 ans en 2012. Un monde où je ne vivais pas de la musique et je n’étais pas heureux, enchaînant les petits boulots dans un hôtel, dans les remontées mécaniques de Pra loup et dans la vallée de l’Ubaye dans les Alpes de Haute Provence, un monde sans dessein, sans but, où la vie passait et les jours ressemblaient les uns aux autres dans une boucle temporelle monotone et sans joie comme « Le désert des tartares. ».